Après deux ans de développement le petit studio suédois de Coldwood, nous offre Unravel, une véritable ôde à l’amour débordant de poésie.Unravel c’est une de ces œuvres qui, à la manière de la madeleine de Proust, vous rappelle à vos souvenirs. Et même si ce n’est pas votre mémoire qu’explore Yarni dans sa recherche du temps perdu, ce qu’il y découvrira ne manquera pas de vous émouvoir.
Petit bonhomme de laine
C’est dans un petit chalet scandinave, alors que le soleil se couche, que nous croisons pour la première fois le chemin d’une vieille dame tricotant sur une table jonchée de souvenirs brumeux. La nuit approchant à grand pas, elle se lève pour aller se coucher et emporte avec elle son panier à tricot.

C’est sans compter une pelote un peu rebelle, qui tombe du panier en osier, roule dans les escaliers, et termine sa course sous la table avant de se métamorphoser en un petit avatar de laine rouge aux grands yeux globuleux nommé Yarni.
Le héros est Yarni un petit avatar de laine rouge aux grands yeux globuleux.
Avec Yarni vous allez pouvoir visiter le très chaleureux et cosy chalet qui pour certains d’entre vous ne manquera pas de rappeler, par quelques aspects, la maison de vos grands-parents.

L’exploration de ces souvenirs permettra à Yarni de redonner de la couleur à ces clichés parfois jaunis et craquelés, mais aussi de rendre sa splendeur d’antan à ce vieil album photo de famille oublié sur la table du salon. Les souvenirs parcourus au fil du jeu sont important et lourd de sens, ils nous rappellent que la vie n’est pas un long fleuve tranquille mais qu’elle vaut la peine d’être vécue.
Ainsi vous allez parcourir avec la petite poupée de laine des souvenirs parfois joyeux, tristes, plein de colère ou d’inquiétude mais très souvent mélancoliques.
Ne te découvre pas d’un fil
Le gameplay d’Unravel est simple sur le fond mais particulièrement original sur la forme. Coldwood a ainsi su jouer avec la particularité laineuse du personnage principal. En effet, la vie de Yarni ne tient qu’à un fil et le malheureux se détricote en fur et à mesure que vous avancez dans les niveaux. Pour ne pas perdre le fil, il vous faudra aller de pelote en pelote ce qui permet au jeune héros de reprendre un peu de mou tout en s’assurant d’un checkpoint en cas de mésaventure.

Mais la matière dont ce petit bonhomme se compose n’est pas qu’un cruel handicap, loin de là. Avec sa laine Yarni peut s’accrocher à de nombreux points présents dans les différents niveaux, cela lui permet régulièrement de grimper, de descendre, de se balancer, de tirer et tracter, de créer des ponts … Car oui, notre avatar n’a rien à envier à McGyver et comme ce dernier vous devrez parfois faire preuve d’ingéniosité pour vous sortir de certaines situations ou pour découvrir de nouveaux secrets.
Poésie scandinave
L’ambiance visuelle et sonore d’Unravel contribue nettement au rendu métaphorique et poétique du jeu. Les décors des différents niveaux sentent bon le photoréalisme, et on comprend mieux pourquoi lorsque dans les crédits on aperçoit des membres de l’équipe de développement prenant des clichés de paysages ou de décors semblables à ceux parcouru par Yarni.
Coldwood n’a pas seulement modélisé le décor de Unravel, comme de nombreux jeux de plateforme l’ont fait jusqu’à aujourd’hui, ils ont pris des clichés de paysages avant de les animer pour un rendu photoréaliste. Magnifique !
Mais Coldwood n’a pas seulement posé le décor, comme de nombreux jeux de plateforme l’ont fait jusqu’à aujourd’hui, ils l’ont animé. Ainsi vous aurez l’occasion pendant votre périple d’observer des cerfs en arrière plan, de croiser le chemin d’un crabe trop curieux, de sentir le vent s’engouffrer dans votre pelage de laine ou encore d’échapper à une dangereuse avalanche. De plus, la musique qui accompagne notre laineux personnage dans ses aventures est bien choisie, elle embrasse parfaitement les nombreuses situations et ambiances d’Unravel.

A la recherche du temps perdu
Si le fil rouge d’Unravel est ce voyage plein de sens au cœur de souvenirs passés, il ne faut pas oublier que Yarni est lui-même tout de rouge vêtu. Ce que je veux dire par là c’est que si ce jeu émeut autant que cela c’est aussi grâce à un personnage principal totalement dévoué à sa quête.
« Le bonheur fleurit dans les petite chose » est tendrement brodé sur un des coussins du chalet scandinave
Malgré toutes les difficultés auxquelles il est confronté Yarni ne manque jamais de détermination et dans son voyage initiatique il va faire preuve d’une incroyable palette de sentiments pour une poupée de laine. Ainsi, une partie de l’empathie ressentie lorsqu’on parcourt les souvenirs lourds de sens passe au travers Yarni, qui part ses grands yeux éloquents et son langage corporel nous invite à ressentir avec lui toute l’importance de sa quête.

Le mot de la fin
Si la finalité et la moralité du voyage initiatique de notre Ulysse de laine ne se dessinera que lors du tableau final, Unravel est clairement un poème vidéoludique dédié à l’amour. Coldwood et Yarni, sous la houlette du géant EA Games, nous rappellent que même dans ce monde « la vie ne vaut la peine d’être vécue sans amour » (S. Gainsbourg, La Javanaise, 1963).
Très bon article, toi aussi tu es tombé sous le charme de Yarny 😉 Rien que pour ça, je m’abonne direct 🙂
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Merci beaucoup Miki 🙂
Je suis effectivement tombé sous le charme de Yarni, c’est un très beau jeu, très poétique !
Merci de ton abonnement et à bientôt sur le blog 🙂
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Je l’ajoute à ma liste de cadeaux de Noël 🙂
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Salut,
Je ne connaissais pas Unravel avant de lire ton article. T’en as inclus tous les détails nécessaires pour comprendre le jeu. Je suis curieux d’y jouer.
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Merci de ton petit mot! Je suis heureux de t’avoir donné envie de jouer 😊. C’est vraiment un jeu qui en vaut la peine 😁
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